Au début de la crise sanitaire, certaines banques ont clairement annoncé leur volonté de ne plus accepter de nouveaux dossiers jusqu’à nouvel ordre. Mais aujourd’hui, post-confinement, qu'en est-il ?
Nous aimerions tous pouvoir connaître les séquelles que laissera cette crise sanitaire, mais cela ne pourra s'évaluer qu'une fois qu'elle sera jugulée, nous pouvons néanmoins connaître pour l'heure actuelle, la position des banques quant à leur désirs de financer nos projets immobilier. J’ai décidé d’interroger l'un des acteurs essentiels à la vie économique, principalement à celle de l’immobilier : les banques.
A quoi devons-nous nous attendre des banques pour la reprise de l'activité immobilière après plus de huit semaines à l'arrêt ?

Une légère hausse des taux d’emprunts a été constatée début avril, elle reflète une plus grande vigilance des banques liée à une prise de risque plus accrue.
Les banques favoriseront-elles des profils dans le cadre d'un octroi de prêt ?
Les études concernant les demandes de prêts pour des opérations d'investissements locatifs vont être renforcées. Ces crédits immobiliers seront octroyés aux très bon profils, soit aux personnes à haut revenus, disposant d'importants patrimoines, aussi un apport sur chaque dossier sera obligatoire (frais de notaire et 10% de la valeur du bien), néanmoins toutes les banques ne réagissent pas de la même façon, certaines continueront de soutenir les ménages les plus modestes et ne demandent que les frais de notaire afin de faciliter les opérations de ces clients.
Pensez-vous que les taux vont se maintenir à la hausse ou bien vont-ils revenir aux mêmes valeurs qu'avant le confinement ?
Il est à noter que les taux augmentent légèrement depuis le début de l'année. Cette hausse est notamment due au libre arbitre des banques, puisque certaines ont décidé d'augmenter leur taux et d'autres non. En effet, les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) n'évoluent pas, il est même très peu probable, aux vues de la situation que nous traversons que les taux directeurs de la BCE évoluent d'ici la fin de l'année. L'effet de la crise sanitaire sur les taux, reflète une plus grande vigilance des banques liée à une prise de risque plus accrue.
Les banques seront-elles en mesure d'améliorer les délais de traitement des nouvelles demandes de financement ?
Les banques continuent à étudier les demandes de prêts immobiliers, pour des financements locatifs ou des pour des résidences principales. Leurs équipes ont su s'adapter face à la crise sanitaire et continuent d'être mobilisées en agence ou en télétravail.
En sortie de crise, est-ce qu’on peut s’attendre à une vraie baisse des taux d’intérêt (déjà très faibles initialement) ?
Selon Frank ROULLIER, Directeur Général de la Compagnie Européenne de crédit :
Il est toujours difficile de prévoir l’évolution des taux car tout va dépendre de la sortie de crise et de la situation économique du pays à ce moment-là. Une baisse des taux peut être envisagée si les banques accumulent un retard trop important en termes d’objectifs commerciaux et qu’elles souhaitent le rattraper en sortie de crise, par exemple.*
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